Une éducation au non-gaspillage
Article rédigé le 16/05/2019
Cet article fait suite à l’article sur les habitudes ménagères d’antan. En effet, nous nous sommes rappelés qu’autrefois, nous ne jetions rien. Nos parents nous disaient « ça peut servir ». D’où notre envie de parler de l’éducation que nous avons eu sur le non-gaspillage.
Quand nous étions enfants, nos parents trouvaient déjà qu’on gaspillait.
On ne jetait jamais un morceau de pain. On faisait de la panade avec : du pain trempé dans du lait ou de la soupe bouillie. On la faisait plus ou moins épaisse. « Ce n’était pas mauvais ! ».
Lors des repas, il fallait se servir peu et se resservir si besoin.
On avait un garde-manger à la cave qui faisait office de frigo, pour conserver les restes alimentaires.
Les vêtements des enfants ainés servaient aux autres enfants. Le dernier avait les vêtements usés.
On reprisait les chaussettes avec une patate à l’intérieur. On apprenait à le faire à l’école, dès 8 ans. « La dernière fois, ma fille m’a vu repriser une chaussette. Elle m’a dit : qu’est-ce que tu fais ? je vais t’en racheter ! ».
On avait une heure de couture par semaine à l’école. On avait toutes une travailleuse à la maison dans laquelle on avait tout le matériel de couture. On compte encore sur les mamies pour recoudre et repriser ! « La dernière fois, ma fille m’a dit qu’elle allait jeter son haut car la manche se décousait. Elle ne sait pas coudre. Je lui ai proposé de lui recoudre ! ».
Pendant la guerre, on avait des bons pour acheter des chaussures. On en avait avec des semelles de bois. On avait droit à une paire d’été et une paire d’hiver. Par contre, les chaussures des 1ers enfants n’étaient pas données aux suivants.
Les affaires d’école étaient utilisées d’une année à l’autre. Le sac d’école durait plusieurs années.
On économisait sur le nombre de watt pour s’éclairer dans les maisons. On éteignait dès qu’on quittait une pièce. L’eau devait également être économisée. Elle était parfois coupée dans les points collectifs, dans les petits pays à certaines heures, par économie.
Maintenant, tout est fait pour pousser à la consommation. Ce sont les plus jeunes qui y sont sensibles. Autour de nous, nous voyons finalement un gaspillage permanent : alimentation jetée, des lumières qui restent allumées …
Actuellement, c’est une conscience écologique qui remplace une conscience économique.